27 mars 2009

Histoire de l’oubli, Stefan Merryl Block, extrait

Dans ce premier roman, Stefan Merryl Block – jeune écrivain américain – décrit l’histoire, des années 50 à la fin des années 90, d’une famille marquée par une forme précoce de la maladie d’Alzheimer qui frappe de génération en génération. Seth, jeune adolescent, est conscient que quelque chose d’étrange se passe à l’intérieur de sa famille. Lorsque les premiers troubles surgissent chez sa mère, il tente de comprendre et se lance dans une recherche sur le passé familial dans l’espoir de décrypter cette énigme. Il pirate le centre Internet de l’institut de recherche sur les maladies neurodégénératives et obtient une liste de personnes malades. L’adolescent les rencontre les uns après les autres afin d’essayer de trouver un sens à cette mystérieuse maladie et à l’histoire d’Isadora que lui raconte sa mère et dont la légende se transmet de génération en génération.

“Les Isidoriens ont un langage, mais ils ne parlent pas comme nous. Leur langage est fondé non sur des mots, mais sur le toucher. En trois endroits de leur corps, les Isidoriens se touchent et expriment leurs sentiments. Si l’un d’eux a mangé quelque chose de mauvais et veut empêcher un autre d’en faire autant, d’une main il lui touche le ventre, transmettant ainsi la sensation de douleur, et de l’autre le front, lui transmettant celle de la peur. Quand les Isidoriens se touchent récipro­quement la poitrine, une sensation intraduisible, proche de la pure féli­cité, les submerge.”

Laissez un commentaire

Votre commentaire:

*

Catégories