18 juillet 2009

Kitsou DUBOIS / Cirque à la cité – Autres pistes

kitsou_dubois_2

La chorégraphe Kitsou Dubois, figure de la danse contemporaine des années 80, présente un dispositif original « Autres Pistes », alliant la danse et le cirque. Ses recherches d’artiste auprès des ultra-scientifiques astronautes du CNES (centre national d’études spatiales) avec une vingtaine de vols en apesanteur, lui ont permis d’expérimenter un corps sans poids et sans repères. Avec ses artistes circassiens elle donne à voir un autre corps, d’une très grande fluidité, lent, infini. « Retrouver ce corps différent, plus lent, cet autre point de vue, est devenu mon obsession. »

C’est dans le cadre de ce travail sur l’apesanteur qu’elle a rencontré le cirque, pour ainsi dire par hasard. ‘Je cherchais des outils spéciaux qui me fourniraient des temps de suspension, des hauteurs importantes.J’avais besoin d’un langage supplémentaire pour transporter mon travail sur la scène.J’ai commencé par le trampoline qui offre des temps d’apesanteur minuscules et je me suis rendue compte que cela concernait l’ensemble du cirque, même le jonglage, qui décalait, créait des espaces différents, des apesanteurs, et nous ouvrait d’autres façons d’être sur terre parce que c’est bien cette expérience qui m’intéresse avant toute chose.’

« Autres pistes »

Extrait de la représentation du 24/07/09 :

Extrait de la représentation du 01/08/09

du 23 au 26 juillet, du 30 au 2 août et du 6 au 9 août à 20h30, dimanche à 16h30,
Théâtre de la Cité Internationale, 17 bd Jourdan,
01 44 94 98 00, www.quartierdete.com (5-18 euros)

Kistou Dubois

L.H.

Réponses

La phrase du jour, peut-être que certains d’entre vous la connaissent déjà :

” Il allait lentement, le plus lentement possible pour que son âme pût éventuellement rattraper son corps. (…) car en face des incidents de la vie, on n’est pas de trop tout entier.”
Henri Michaux, “Qui je suis” 1930.

Une sieste verticale ; un Contre-moi ; un Clown drôlissime ; un Duo de portés acrobatiques.
Quatre numéros différents tout aussi merveilleux par les multiples contrastes et détours du regard qu’ils nous ont offert avec poésie et fantaisie.
J’ai personnellement particulièrement aimé l’empreinte d’humble ironie qui a permis l’ouverture de l’espace de la scène (physiquement et mentalement !) dans laquelle j’ai pu m’immerger complètement dès le premier numéro.
Comme je suis une incurable romantique, ma préférence va au Duo Antoine et Aurore (la perche et la boulette) : j’ai encore en moi la sensation palpable des changements de densité de l’air pendant leurs évolutions…N’est ce pas quand on est pris par l’amour que notre regard prolonge plus facilement notre corps dans un espace infini et que, tout d’un coup, cet espace semble être cristallisé autour d’un point de vue pour se dissoudre à nouveau et nous remettre en mouvement ?

Lamento della Ninfa. Monteverdi
Miserella…….
Ne mai sì dolci baci
da quella bocca avrai,
ne più soavi. Ah taci !
Taci ! Che troppo il sa.
Sì tra sdegnosi pianti,
spargea le voci al ciel ;
così ne’ cori amanti
mesce amor fiamma e gel.

Petit malheureuse…
Plus jamais ne recevras-tu
De plus doux baisers que de ces lèvres,
Ni de plus suaves. Ah tais-toi !
Tais-toi ! Ne le sait-il que trop.
Si au travers de ces pleurs dédaigneux
les voix atteignaient les cieux ;
Ainsi dans le cœur des amants
se mêlent, l’amour, le feu et le gel.

Si vous êtes sur Paris : deuxième programmation du 30 juillet au 9 août !

-Un diabolo qui s’échappe, vole, virevolte dans le ciel Parisien mais qui toujours revient avec grâce dans son foyer de cordes et baguettes.
-Un mât, un homme dans une danse éphémère posée sur l’apesanteur du moment.
-Un clown qui nage dans une eau sans eau.
-Deux êtres ou plutôt deux félins qui s’enlacent, s’entrelacent dans une sensualité magnétique et où la lenteur rime avec attention extrême…

A VOIR !

C’est \Autres pistes\ encore quelques jours de représentation sur Paris.

Laissez un commentaire

Votre commentaire:

*

Catégories